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Journal de transferts – l’Oric (presque) à Nu

Les vieilles cassettes et disquettes Oric sont parfois pleines de surprises. En voici un nouvel exemple, mais cette fois avec un livre ! Ce n’est en effet ni plus ni moins que le livre de référence de Fabrice Broche, l’Oric à Nu, qui a (péniblement !) atterri sous mon sapin, dans une version bien spéciale. Juste à temps pour les 40 ans de l’Oric ?

Le gros lot
Tout commence par un lot Oric acheté sur Internet vers 2018, contenant quelques interfaces, et pas mal de cassettes et de disquettes. Ceux qui me connaissent s’en doutent: j’ai commencé par transférer les cassettes, et n’ai donc enchaîné sur les disquettes que fin 2019. Hélas, pas mal de déboires m’ont découragé: beaucoup de logiciels du commerce sont illisibles, de même qu’une disquette marquée “LIVRE 1”.
Cette dernière m’intrigue toutefois, car parmi les rares disquettes lisibles se trouve une disquette Jasmin marquée “(c) F.Broche, article, quelques extraits de Bouquin”, qui boote sur le traitement de texte Easytext, et qui contient des écrits de Fabrice Broche ! Tout oricien connaît Fabrice, auteur du livre de référence “l’Oric à nu”, et de l’Hyper-Basic pour Telestrat. Sur cette disquette donc, on trouve un article de Théoric (“Domptez votre MICRODISC”, Théoric 8, mai 85, pages 40 à 43 et. Théoric 9, juin-juillet 85, page 45 et 46), ainsi que des brouillons de l’Oric à nu ! Quelle chance: 35 ans après, j’ai donc bien entre les mains des disquettes de Fabrice Broche, et tout aussi incroyable, il a rédigé ses écrits sur Oric !

On y retourne
Un peu découragé par le taux d’échec des lectures, et les autres activités Oric ne manquant pas (et une histoire de virus m’ayant empêché d’accéder à ma collection un certain temps), ce n’est que fin 2022 que j’ai repris l’exploration des disquettes de ce lot. Et là, mon oeil est attiré par trois disquettes avec faces marquées “bouquin barratin” (sic), et “bouquin C000-CFFF”, puis D000-DFFF, E000-EFFF, F000-FFFF. L’une d’elle est aussi notée “(c) Fabrice Broche”. En repensant à la disquette titrée “LIVRE”, mon sang ne fait qu’un tour. Et si j’avais entre les mains le “source” de l’Oric à Nu ? Ce dernier n’ayant à ma connaissance jamais été passé pleinement à l’OCR, c’est un petit trésor qui pourrait se cacher là.

Courage, lisons !
Sans surprise, les premières lectures des disquettes sur PC avec Readdsk (de l’autre Fabrice bien connu des oriciens) sont hélas pleines d’erreurs. Mais au moins, la lecture va jusqu’au bout. Une inspection des premiers fichiers .DSK est sans appel: oui, les disquettes contiennent du texte de l’Oric à nu !
Bien. Que faire ? Allez, ne réfléchissons pas trop: on recommence à lire. Avec de multiples lectures, on a un mince espoir de reconstituer une disquette complète. Et là, au fil des nouvelles tentatives, je m’aperçois d’une chose: à chaque lecture, la qualité s’améliore. Ne dit-on pas que lire régulièrement une disquette maintient les particules magnétiques dans une position correcte ? Eh bien, les lectures multiples après toutes ces années semblent effectivement les remettre en place !
Au bout de deux soirées complètes à faire 5 à 10 lectures par face, j’obtiens enfin cinq fichiers .DSK sans erreur, hourra ! Mais en bootant les disquettes sur émulateur, que ce soit avec drive Jasmin ou Microdisc, le terrible “no operating system on disc” s’affiche. Allez, on ne me la fait pas: boot sur une disquette système Sedoric, remplacement de la disquette, DIR… Et miracle, les fichiers s’affichent, on était en présence de disquettes Sedoric esclaves. Pourquoi faire simple ?

C’est Noël, on déballe
Chaque DSK contient une bonne quinzaine de fichiers .TXT, plus trois images HIRES qui se promenaient par là. Cela se confirme: Fabrice Broche a entièrement tapé l’Oric à nu sur Oric. Mais il ne semble pas être allé très loin avec notre machine préférée pour la fabrication des illustrations ! Les fichiers de la disquette “barratin” portent un nom classique, ceux des autres disquettes sont composés de l’intervalle d’adresses qu’ils décrivent. Mince, c’est vrai qu’il va falloir remettre environ 80 fichiers dans le bon ordre !
Mais au fait, avec quel soft ouvrir ces fichiers ? Trois ans ont passé depuis mes premiers transferts de disquette, et il me faudra un moment pour me souvenir de la disquette Jasmin avec l’article Théoric, qui bootait avec Easytext. Sans cette disquette qui m’offre le chaînon manquant, je serais peut-être encore en train de tester tous les traitements de texte Oric pour trouver le bon !

La ficelle résiste
Enfin le bout du tunnel ? Ha ha, que croyez-vous, c’eût été trop simple ! Devinette: comment lit-on des disquettes Sedoric sur un traitement de texte sous FT-DOS ? Réponse: je n’en sais strictement rien…
Pendant que mon PC passe des heures à inspecter tous les fichiers DSK de mes disques durs à la recherche d’une hypothétique version Sedoric d’Easytext, c’est sur Oric.org que je trouve la solution avec une version anglaise. Ouf ! De là, il ne me reste “plus qu’à” apprendre à utiliser Easytext et à ouvrir les fichiers pour les imprimer. Là encore, la disquette avec l’article Théoric m’aidera à avoir la bonne configuration d’Easytext.
Dans la série “sinon c’est pas drôle”, Easytext version anglaise plante aléatoirement, environ toutes les trois impressions. Il me faudra donc environ 25 fois rebooter, reconfigurer l’émulateur et le traitement de texte, changer les disquettes, pour ouvrir les fichiers un par un et enfin “imprimer” dans un fichier TXT sur PC. La capture d’écran des images HIRES, à côté, sera un jeu d’enfant !

C’est un puzzle !
Une fois tous les fichiers imprimés, il reste “juste” à… Les remettre dans le bon ordre ! Heureusement un fichier de la disquette “barratin” décrit l’ordre dans lequel imprimer les fichiers pour obtenir le livre, avec cependant quelques changements: par exemple le sommaire est positionné au début, alors que dans le livre il est à la fin, des titres manquent…
Mais là encore, quand on croit que tout est fini, il reste un escalier à gravir: on en est proche, mais il ne s’agit clairement pas la version finale du livre (qui serait peut-être sur la disquette illisible “LIVRE 1” ?). On a des différences sur les tables en début de ROM et le sommaire, de nombreuses petites corrections (espaces, majuscules, fautes), ou des paragraphes manquants qu’il faudra retaper à la main depuis le livre pour, sauf oubli ou erreur, obtenir une source strictement identique. De même les caractères accentués passent mal, il faudra les remplacer.
Autrement dit: une relecture complète s’impose pour obtenir le livre !

Loading…
A ce jour, la relecture a dépassé la moitié. Mon but premier est de retrouver strictement le texte original, avec ses erreurs, sans me soucier des illustrations, puis de le mettre à disposition. Plutôt que proposer une “2e édition” plus aboutie qui n’aurait pas plu à l’un ou l’autre pour telle ou telle raison, chacun pourra en faire ce qu’il entend.
A noter toutefois, le livre “papier” contient des erreurs liées à l’impression ou à la mise en page, absentes du texte numérique d’origine. Il aurait été absurde d’introduire ces erreurs dans ce qui n’est qu’un transfert numérique; elles seront simplement listées à toutes fins utiles. Quelques exemples d’erreurs d’impression:
– le nom du fichier “BASIC2.TXT” apparaît page 38
– le nom de la “TABLE D’ADRESSE DES MOTS-CLES”, est abrégée en “TABLE D’ADRESSE” page 68
– page 89, le livre indique qu’on traite un ‘ ‘ alors que c’est un ‘\’ (vérifié en ROM; le caractère n’a pas dû passer à l’impression)
etc., etc.

Noël prochain ?
L’étape d’après ? Eh bien, j’espère tout de même recréer une version complète avec les numéros de page et les illustrations, puis (ou avant ?) une version corrigée des erreurs rencontrées et des fautes de syntaxe. Outre ce qui a déjà été recensé dans les forums, la relecture m’a permis de noter quelques erreurs, mais il est certain que d’autres m’échapperont.
On s’en fiche, il suffira de corriger 😉

Morale à deux mille balles
A l’heure où notre ordinateur favori semble définitivement devenu objet de collection davantage qu’un hobby d’utilisateurs, il est presque impossible de récupérer des lots Oric sans dépenser une fortune, ou sans soudoyer les vendeurs (qui parfois arrêtent les enchères en raison de propositions en privé). La conséquence de cette spéculation débridée est que la quasi totalité des cassettes et disquettes part dans des collections qui, sauf exception occasionnelle, ne sont jamais numérisées.
Je ne peux qu’encourager les collectionneurs acharnés à se lancer dans les transferts, ou à défaut, à contacter les forums Internet (Club Europe Oric, Defence Force, …) pour se faire aider, avant que le contenu des supports vieillissants soit définitivement perdu. Un grand merci à ceux qui se sont donné cette peine par le passé !

5 commentaires sur « Journal de transferts – l’Oric (presque) à Nu »

  1. Superbe article.
    Vraiment passionnant.
    Quelle aventure ce dû être de tomber sur ce vestige archéologique et de chercher les moyens de le restaurer.
    En plus de la patience et de la persévérance, il faut une sacrée bonne connaissance de l’Oric pour mener à bien cette quête.
    Bravo.
    Le détails sur la mauvaise impression du caractère ‘\’ me fait penser à ce qui m’est arrivé sur glOric, quand j’ai voulu utiliser ce caractère pour faire des graphismes ascii art. Je ne l’ai pas trouvé dans la table de caractère et j’ai dû redéfinir ce caractère pour en disposer. Je n’ai réalisé que récemment que ce caractère existe et qu’il n’est pas utile de le redéfinir. Je me demande si cette erreur n’est pas lié à cette erreur historique de transcription qui se serait propagée à d’autres ouvrages.

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